Vie secrète du chantier, épisode 17

La nouvelle Comédie dans ses habits d’automne. Sa grande salle du moins. C’est la vision d’Eddy Mottaz, mémorialiste d’un théâtre qui sort de l’ombre

Hisser haut les voiles de la fiction. Dans sa dernière livraison – «Vie secrète du chantier, épisode 16» – notre photographe Eddy Mottaz tissait une analogie entre théâtre et navigation. Dans cette image, il suggère qu’une salle est une rive, submergée parfois par la vague blanche, l’écume d’une épopée.

La grande salle et ses quelque 500 sièges se dévoilent ici en partie, comme pour attiser le désir. Dans trois mois et demi, à la fin du mois de février, elle devrait enfin s’offrir à une foule avide de retrouvailles, avide surtout de se ressaisir du monde, après des semaines de semi-hibernation obligée. Cette photo d’Eddy Mottaz a valeur de métaphore: la nef obscure de nos fables est bâchée, comme en confinement, mais la lumière l’appelle.