Jours de fête à la Comédie ou le bonheur de conclure en beauté

Quelque six mille visiteurs se sont pressés tout le week-end à la découverte du théâtre des Eaux-Vives. Notre photographe Niels Ackermann s’est laissé porter par le courant

L’engouement après le sevrage. Une coulée de curiosité après des mois à cogiter sur le destin de la planète entre son micro-ondes, son portable et sa baignoire. Bref, le plaisir d’une délivrance. Ce week-end, quelque six mille visiteurs – familles, couples, contemplatifs, hédonistes, promeneurs solitaires – ont déferlé sur le parvis de la Comédie des Eaux-Vives. Ils voulaient tout voir: les ateliers où les fictions se ficellent, le restaurant où marivauder, le bar où palabrer entre deux tirades, les salles surtout, foyers de tant de désirs.

Dans la foule, notre photographe Niels Ackermann a attrapé au vol des mines ébahies, l’expression ici d’une surprise, là d’un émerveillement. Cet épilogue en forme d’apothéose marque pour nous la fin de ce blog.

Photographiés par Niels Ackermann, des centaines de spectatrices et spectateurs écoutent la présentation de la première saison à la Comédie des Eaux-Vives.

Pendant trois ans, «Le Temps de la Comédie» a suivi l’actualité de cette construction autour de laquelle gravite un nouveau quartier. Avec Christine Ferrier, responsable des relations extérieures de la Comédie, nous avons multiplié les approches: des étudiants de la HEAD ont raconté l’histoire de la Comédie en bande dessinée, sous la direction enthousiaste de leurs professeurs, Clément Paurd et Nadia Raviscioni; des élèves du Cycle d’Orientation de la Gradelle ont exprimé à hauteur d’adolescence leurs rêves pour ce lieu, aiguillonnés par leur enseignant, Jean-Marc Cuenet; des journalistes ont portraituré des personnalités qui font déjà l’histoire de la Comédie; d’autres se sont intéressés aux mutations parfois douloureuses du quartier; nos photographes, Eddy Mottaz et Niels Ackermann, ont mis des images sur ce que personne n’aurait vu sans eux. Que tous les protagonistes de ce journal en ligne soient remerciés.

On se bousculait ce week-end dans les allées labyrinthiques de la Comédie.

Chaque mois, vous avez été des milliers – entre 5 et 12 000 visiteurs mensuels – à nous suivre. Votre assiduité était un carburant: elle nous obligeait et nous honorait. La Comédie à présent est à vous, à nous. Trente-quatre ans après un fameux rapport signé Matthias Langhoff qui prônait une transformation totale du bâtiment des Philosophes, elle se dresse sur les hauteurs du quartier des Eaux-Vives. Dans son giron, une gare. Tout un symbole. Avanti!

Des visiteurs pris de vertige sur les coursives de la salle modulable.