(Re)visitez vos souvenirs à la Comédie! (8)

Alors que les théâtres entrebâillent leurs portes, nous vous invitons à plonger dans la légende de la Comédie, en écho à l’expo virtuelle «(Re)visiter la Comédie». Sur la photo, cette héroïne jouit de sa liberté. Mais qui est-elle? Et qui l’a rêvée ainsi?

Comment ne pas être troublé par cette photo?  Laurence Calame y apparaît bravache et vulnérable. La fête a eu lieu, fauve et dionysiaque. La comédienne genevoise a dansé, en cavalière ivre d’orgueil et de liberté. Elle a bu au goulot comme un soudard, elle a reluqué, sans vergogne, son valet, elle s’est vue fuir une maison hantée par l’ombre d’un père tout puissant.

En cet automne 1988, Laurence Calame tient là le rôle le plus marquant de sa carrière. Ceux qui ont assisté à la performance se rappellent encore cette apothéose, ce moment où elle sort du cadre de la fiction et s’avance, appelée par un  faisceau de lumière spectrale, vers la salle, passant par dessus-les rangées, comme pour briser les chaînes de ses aliénations.

Qui incarne-t-elle alors? Et quel est le metteur en scène qui la transfigure ainsi?

Des indices? Se partageant entre l’Allemagne et la Suisse, l’artiste a déjà signé à Carouge une version volcanique du «Prométhée enchaîné» d’Eschyle. A la Comédie, sa vision du «Prince de Hombourg» de Heinrich von Kleist laminait, au milieu des années 1980,  le romantisme supposé de l’oeuvre. Vous brûlez?

Si vous avez un doute, n’hésitez pas à plonger dans l’expo virtuelle (Re)visiter la Comédie. 

Vous pouvez poster votre réponse ci-dessous, dans la partie dévolue aux commentaires, et l’enrichir d’un souvenir personnel. Vous trouverez la réponse demain, signée comme d’habitude Camille Bozonnet, curatrice de l’exposition (Re)visiter la Comédie.