(Re)visitez vos souvenirs à la Comédie! (5)

La tension encore palpable des acteurs. Leur élégance d’escrimeur. Le clair-obscur du tableau. En cette période de disette dramatique, nous vous invitons à identifier des spectacles légendaires. L’expo virtuelle «(Re)visiter la Comédie» peut vous aiguiller

En cet automne 1989, la Genève théâtrale est partagée. Quelques mois auparavant, beaucoup espéraient encore voir le metteur en scène allemand Matthias Langhoff succéder à Benno Besson à la tête de la Comédie. A la demande des autorités genevoises, il planchait sur une transformation du théâtre, pour qu’il soit enfin adapté aux besoins des professionnels.

Ses conclusions faisaient l’objet du fameux «Rapport Langhoff», publié par Zoé. Les édiles, elles, s’inquiétaient, sans surprise, du coût de ce bouleversement architectural  visant à élever la maison d’Ernest Fournier  au rang de manufacture de spectacles, avec ateliers de construction de décors et de couture intégrés.

A la trappe, le scénario Langhoff! C’est le Genevois Claude Stratz qui prend les rênes. Ce metteur en scène, qui a fait des études de psychologie poussées et qui a participé à l’aventure de Patrice Chéreau aux Amandiers de Nanterre, est attendu au tournant. Une foule électrique se presse à l’entrée, impatiente de découvrir sa griffe. Elle ne sera pas déçue. Voyez la photo de Jurg Bohlen ci-dessus. Chaque acteur paraît sur le point de lâcher un aveu capital. Ou de fondre sur une proie. Ou de se jeter dans le vide.

Mais quel est ce spectacle qui ravit l’amateur et inaugure une ère racée ? Vous pouvez poster votre réponse ci-dessous, dans la partie «commentaire». N’hésitez pas à l’enrichir d’un souvenir ou d’une anecdote personnels.

Vous avez un doute? Aventurez-vous dans (Re)visiter la Comédie!, mémoire brûlante de la maison. Vous trouverez une réponse étoffée sur notre blog jeudi matin.