Le chantier entre de bonnes mains, épisode 7

Le bras de la grue pointé vers le lointain comme l’index d’une divinité. Niels Ackermann offre une vision stupéfiante du quartier vu du ciel

On ne résiste pas à cette vue-là. A soixante mètre de hauteur, dans l’ombre de Riad, le grutier du chantier de la Comédie (voir les deux épisodes précédents), Niels Ackermann signe une photo qui est un tableau onirique.

Le bras de la grue se prolonge vers la montagne au loin, comme aspiré par une cité aérienne. Tout en bas pourtant, c’est bien le quartier de la gare des Eaux-Vives qu’on devine, avec la fameuse Voie verte, où transhument chaque jour landaus, vélos, trottinettes, skates, tout un peuple sur des roulettes. Déserte ce jour-là, elle file vers l’inconnu, suivant ainsi le même dessein que le bras de la grue devenu pont suspendu. Pour un peu, on s’y aventurerait.