Le chantier entre de bonnes mains, épisode 16

Un champion du plâtre dans un clair-obscur de cinéma. Niels Ackermann a suivi pendant une matinée Pedro, un pro de «la taloche»

Le sacerdoce de Pedro.  Niels Ackermann est tombé sur lui dans une cage d’escalier. C’était l’autre matin et ce champion du plâtre disposait les instruments de son art, le seau d’une part et la taloche, cette spatule grâce à laquelle il étendra sa matière. A 35 ans, l’ouvrier a des dizaines de chantiers derrière lui. Il est taillé pour le gros oeuvre, épaules de boxeur poids plume, vélocité de  jockey.

Le métier a ses exigences: il faut être endurant et méthodique pour bien plâtrer. Comme un sportif, Pedro cultive sa forme et redoute la blessure musculaire. Il sait qu’il ne fera pas forcément école. «Bientôt, il n’y aura plus de plâtrier, confie-t-il à Niels Ackermann. Personne ne veut faire ça. Les gens cherchent d’autres jobs après l’apprentissage. C’est physique.»

A l’image, il se prépare avant de passer à l’acte, comme un interprète dans sa loge. Vous le découvrirez dans un prochain épisode en pleine action.