Vie secrète du chantier, épisode 2

Eddy Mottaz photographie ce que le profane ne verra jamais. Devant son objectif, une bâche peut se muer en tunique spectrale

Que dissimule cette bâche dont chaque pli suggère une histoire? Un outil qui nécessite d’être protégé? Un corps perdu? Et si c’était un macchabée? Notre photographe Eddy Mottaz a été sculpteur sur pierre dans sa jeunesse. Il en a gardé une passion pour les jeux d’ombres et les ambivalences de la matière.

Dans le cas présent, il s’est glissé dans la petite salle modulable du théâtre, celle qui pourra accueillir 250 spectateurs: il a été fasciné par cette installation provisoire. Devant un mur noir, des ouvriers ont déposé les planches d’une tâche énigmatique pour le profane, essentielle pour eux.