Les chiffres de la grande mue

Budget, scène, nombre de représentations: tout devrait doubler avec le nouveau bâtiment des Eaux-Vives

Un déménagement? Oui, mais davantage que cela, une révolution. A la Comédie, les équipes sont dans les starting-blocks. Leur territoire s’apprête à doubler de volume. Dans leur bureau, au début de l’été, les codirecteurs Natacha Koutchoumov et Denis Maillefer expliquaient cette nouvelle équation, celle pour laquelle ils ont été choisis au début de 2017. Dans leurs bouches, les chiffres sont plus qu’éloquents. La Comédie aux Eaux-Vives, c’est:

103 106 mètres cubes contre 19 136 au boulevard des Philosophes.

445 mètres carrés pour la grande scène contre 154 aujourd’hui.

240 représentations prévues contre 124 en moyenne actuellement.

100 actions dites culturelles, animations, ateliers, conférences, contre 25 à ce jour.

15, 7 millions de budget annoncé contre 7 millions.

12, 6 millions de subventions contre  5, 768 000 jusqu’à cette année.

79 employés à plein temps temps, contre 26.

La Comédie se veut la scène d’une région d’un million d’habitants, souligne Sami Kanaan, maire de Genève et ministre municipal de la culture. N’empêche qu’il va falloir la financer, c’est-à-dire trouver quelque six millions supplémentaires. «Ça se fera en deux temps, précise le magistrat. Nous avons inscrit au budget municipal 2019 une augmentation de 2,5 millions. La deuxième tranche est prévue pour 2020. Le Conseil municipal, tous bords confondus, est conscient que c’est un projet qu’on porte depuis longtemps.»

Pas sûr que tout le monde applaudisse l’effort. «Nos demandes n’ont rien d’astronomique, la dotation à laquelle nous prétendons était inscrite dans le cahier des charges du nouveau théâtre», rappelaient Natacha Koutchoumov et Denis Maillefer en juin. Et de souligner que le Schauspielhaus, fort certes d’une troupe à demeure, peut compter sur une subvention de 38 millions. Les révolutions ont un coût.