Le chantier entre de bonnes mains, épisode 8

Sous la scène du futur théâtre, un ouvrier à l’oeuvre. Niels Ackermann répertorie ces gestes anonymes sans lesquels les feux de la rampe ne pourraient exister

Niels Ackermann s’intéresse à ces gestes essentiels et pourtant anonymes qui échappent au radar. Après s’être glissé dans la cabine de Riad, le grutier du chantier, après avoir bravé son vertige – un quartier à ses pieds, soixante mètres plus bas – il s’est frayé un chemin dans les soubassements du futur théâtre.

Il y a rencontré cet ouvrier-soudeur. D’où provient l’émotion que dégage cette image? De cette lumière venue d’en bas qui paraît protéger l’homme. Du contraste aussi entre le poids de la structure et la sérénité du professionnel. Il s’expose ici indifférent à l’objectif, absorbé par son geste, rigoureux et discret comme le souffleur dans sa trappe.