La nouvelle Comédie, un fantasme de scénographe

Des scènes nues, Sylvie Kleiber fait de formidables terrains de jeu. A notre invitation, l’artiste romande imagine les multiples usages de ces espaces d’une taille inédite

Sylvie Kleiber ne résiste pas à l’appel d’un théâtre nu. La scénographe habille les plateaux romands depuis vingt ans. On a admiré son ingéniosité au service de Maya Bösch et de Michèle Pralong, à l’époque où le duo bouleversait les codes à la tête du Théâtre du Grütli à Genève, mais aussi de Yan Duyvendak, cet artiste qui détricote subtilement les frontières de la fiction,  ou de Natacha Koutchoumov.

Est-ce parce qu’elle s’est d’abord formée à l’architecture?  Ses scénographies sont fonctionnelles et joueuses à la fois. A notre invitation, l’artiste s’est promenée dans les allées de la nouvelle Comédie. Elle en a découvert les formidables contours et elle a rêvé à voix haute des possibilités que de tels espaces lui offriraient.