«La Comédie des Philosophes: un futur espace culturel pour l’innovation»

A notre invitation, cinq associations, dont trois d’étudiants, dévoilent leur rêve pour le bâtiment des Philosophes renommé «La Tragédie»

La Tragédie ? C’est avant tout une intention, celle de préserver l’identité et les valeurs d’un lieu par des usages nouveaux, innovants et créatifs. Avec le déménagement du théâtre de la Comédie aux Eaux-Vives, nous estimons indispensable que le bâtiment garde sa valeur patrimoniale, son caractère public et son ouverture sur la cité. Pour ce faire, nous construisons un projet de reprise du bâtiment qui repose sur un processus formateur, ouvert et participatif, le recyclage du bâtiment, la mutualisation et l’exploitation inventive de l’espace et la diversification des usages. Concrètement, la Tragédie sera un lieu de partage et de sociabilité diurne et nocturne qui accueillera des projets et événements portés par de multiples acteurs. Il y aura de la musique, du théâtre, du cinéma, des expositions, des workshops, des cours, des conférences, des émissions, des résidences, des apéros, des repas… Bref, un lieu de coopération qui n’appartiendra à personne et à tout le monde, à condition de faire.

Une réponse au manque d’espaces de création

La Tragédie propose des solutions constructives pour répondre au manque criant d’espaces pour la création et la diffusion culturelles, pour les jeunes, pour l’innovation, pour la formation par le faire. Genève regorge de projets, mais manque d’espace pour les réaliser. En valorisant la propriété d’usage et la mutualisation des ressources, la Tragédie fait un pied de nez à la raréfaction du foncier et à l’institutionnalisation de la culture.

L’appui de l’Université

Ce projet est actuellement porté par cinq associations, trois universitaires – celle des Étudiants en Lettres (AEL), celle des Sciences politiques et Relations Internationales (AESPRI), celle de la Comédie musicale (CoMu) – ainsi que le Collectif nocturne et Lyoxa, et par le Rectorat de l’Université de Genève, via le Service des Activités culturelles et celui des Bâtiments. L’Université s’en porte garante institutionnellement. La Tragédie est également soutenue par une vingtaine d’associations de jeunes qui ont pris position en faveur des buts et valeurs du projet. Elle a par essence vocation à s’ouvrir à d’autres entités, en particulier aux établissements de formation. Si le projet est a priori caractérisé par sa dimension universitaire et son identité associative, il entend intégrer d’autres partenaires.

Les murs de la Comédie pourraient donc accueillir ce nouveau tiers-lieu culturel où les Genevois-e-s sont invité-e-s à rêver, imaginer et faire, surtout faire. C’est dans cette action que réside le cœur du projet. Toutes et tous peuvent apporter leur pierre à l’édifice. Le faire se réalise à plusieurs et au-delà du statut de chacun-e.

Pourquoi le nom de la Tragédie ? C’est un clin d’oeil ironique à l’histoire du lieu et à ses activités antérieures, afin que les portes de ce bâtiment restent ouvertes au public genevois, à ses sourires, rires et à son imagination et énergie créatrice.

Ambroise Barras, Célia Sepe, Noé Rouget et Sylvain Leutwyler pour la Tragédie